La France, qui a l'intention d'ouvrir au Niger et au Tchad des centres d'examen pour les candidats à l'asile, fera des "propositions" "à la fin de l'été", a déclaré mercredi M. Le Drian.
"Nous sommes en réflexion pour vérifier le côté opérationnel de centres d'orientation que nous mettrions en place à la fois au Tchad et au Niger pour contribuer à maîtriser les flux de migrations", a-t-il affirmé en réponse à la question d'un député.
"Cela devrait nous amener à avoir des propositions d'action (...) à la fin de l'été", a-t-il ajouté.
Paris étudie la question "en relation étroite avec les autorités nigériennes et tchadiennes, avec le Haut-commissariat pour les réfugiés des Nations unies, qui a déjà là des centres d'accueil, et avec l'Organisation internationale des migrations", a détaillé le ministre, précisant que "cette mesure est aussi discutée avec nos amis italiens et avec l'Union européenne".
"L'objectif de ces centres est d'"assurer la protection des demandeurs d'asile, éviter les drames méditerranéens et aussi lutter contre les passeurs", a fait valoir M. Le Drian.
Toutefois, a-t-il admis, "la vraie seule réponse pour lutter contre ces flux migratoires, c'est d'avoir une sécurité en Libye. C'est la raison de l'initiative de la Celle-Saint-Cloud, qui j'espère aboutira parce que c'est la seule réponse", a-t-il souligné, en référence à la rencontre organisée fin juillet en France entre les frères ennemis libyens Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar, sous l'égide du président Emmanuel Macron.
Le 27 juillet, le chef de l'Etat français a annoncé l'intention de la France d'examiner les demandes d'asile directement en Afrique, via des "hotspots" au Niger, au Tchad et en Libye. Les personnes acceptées devraient voir leur voyage facilité, tandis que les personnes non éligibles seraient dissuadées de poursuivre un dangereux périple.
Mais son projet de "hotspots" en Libye a dû être nuancé, restant tributaire d'une sécurisation de la zone, alors que le pays est livré au chaos.
Avec AFP