Les échauffourées ont opposé les représentants de l’opposition, qui avec les défenseurs des droits de l'Homme dénoncent une atteinte aux libertés fondamentales, avec ceux du pouvoir. Ce texte est indispensable à la sécurité du pays, confronté aux attaques des insurgés somaliens shebab, selon le gouvernement.
Le vote avait été suspendu dans la matinée après des échauffourées, puis à nouveau après un début de pugilat entre députés. Dans l'après-midi, le président de l'Assemblée, Justin Muturi, visiblement dépassé, avait réussi à reprendre temporairement le contrôle des débats en modifiant l'ordre du jour.
Le scrutin, par acclamation, a finalement repris vers 13h30 TU dans un chaos indescriptible, le président dirigeant le vote depuis une tribune encerclée par l'opposition et bombardée de livres et projectiles divers, que des huissiers tentaient tant bien que mal de parer.
Le rapporteur de la loi, Asman Kamama, lisait un à un les articles soumis au vote, d'une voix couverte par les cris des députés de l'opposition. Seule la majorité répondait "aye" (oui), sous les huées de l'opposition, adoptant les articles un à un à un rythme effréné.
Cette session extraordinaire devait être close avant 18h TU. Les députés avaient adopté une trentaine d'articles sur la centaine que contient le projet avant que la retransmission télévisée soit interrompue peu après 17h. Sur Twitter, certains internautes s'interrogeaient sur la validité du vote dans de telles conditions.