"Les citoyens américains au Zimbabwe sont encouragés à rester à l'abri chez eux jusqu'à nouvel ordre", a déclaré l'ambassade dans un communiqué.
"En raison de l'actuelle incertitude politique, l'ambassadeur a ordonné à tous les employés de rester chez eux (mercredi), a-t-elle ajouté.
Des témoins ont rapporté à l'AFP avoir observé mardi un convoi de véhicules militaires en mouvement près de la capitale zimbabwéenne Harare.
Ce mouvement de troupes intervient après les déclarations inédites lundi du chef de l'armée, le général Constantino Chiwenga, qui a dénoncé la décision du président Robert Mugabe de limoger le vice-président du pays Emmerson Mnangagwa.
L'armée pourrait "intervenir" si cette "purge" ne cessait pas au sein du parti présidentiel, a-t-il mis en garde devant la presse.
Le parti du chef de l'Etat, la Zanu-PF, a en retour accusé mardi le général de "conduite relevant de la trahison" et de vouloir "encourager au soulèvement".
L'ancien vice-président Mnangagwa, 75 ans, a été humilié et démis de ses fonctions et a fui le pays, après un bras de fer avec la première dame, Grace Mugabe, 52 ans. Figure controversée connue pour ses accès de colère, Mme Mugabe compte de nombreux opposants au sein du parti et du gouvernement.
A la tête depuis 37 ans d'un régime autoritaire et répressif, Mugabe a été investi par la Zanu-PF pour la présidentielle de 2018, malgré son grand âge et sa santé fragile. Sous son régime, le Zimbabwe s'est considérablement appauvri et traverse une grave crise économique.