Après la signature d'un accord de paix en septembre dernier, Machar, redevenu vive-président devait retourner au Soudan du Sud dès le 12 mai pour participer à un gouvernement d'unité et partager le pouvoir avec le président Salva Kiir.
Cet accord est le dernier effort en date pour mettre fin à six années de conflit armé entre les deux hommes qui ont précipité leur pays dans une très violente guerre civile.
"Nous demandons de reporter la date de six mois", a déclaré à l'AFP Stephen Kang Chol, représentant du groupe rebelle SPLM-IO de Machar au Comité national de pré-transition (NPTC), l'organe chargé de mettre en oeuvre l'accord de paix.
Machar "ne viendra pas à Juba sans accord sécuritaire", a poursuivi Stephen Kang Chol.
Machar avait fui Juba en 2016 sous les tirs de l'armée de Salva Kir après l'échec d'un précédent accord de paix qui avait entraîné de violents affrontements entre leurs forces.
Le dernier accord a fortement réduit les affrontements armés mais les étapes déterminantes de la formation d'une armée unifiée et du contrôle sécuritaire de la capitale sont toujours à concrétiser.
Des retards soulignés vendredi par la Commission de surveillance et d'évaluation de l'accord de paix (RJMEC), une émanation du bloc régional IGAD, très impliqué dans la crise au Soudan du Sud.
"Des tâches cruciales toujours en attente incluent de travailler à l'unification des forces (armées rivales), ce qui implique un processus de cantonnement et d'entraînement ainsi que de déterminer le nombre et le tracé des frontières des Etats (régionaux)", a noté le président par intérim du RJMEC, le général kényan Augostino Njoroge.
Plus jeune pays au monde, le Soudan du Sud, majoritairement chrétien, a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, après 22 ans de conflit. Il avait basculé dès décembre 2013 dans la guerre civile, amorcée par la rivalité entre Salva Kiir et Riek Machar, pourtant anciens alliés pendant leur combat contre Khartoum.