Samedi, un hélicoptère de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a dû intervenir pour arrêter des membres d'une faction de l'ex-rébellion séléka qui se dirigeaient vers Bambari.
Environ 300 hommes avançaient sur des camions équipés de mitrailleuses, a précisé devant le Conseil de sécurité Hervé Ladsous, chef de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix.
Les frappes onusiennes ont détruit quatre des sept camions en route mais le bilan humain n'est pas clairement établi, a ajouté M. Ladsous.
Le Conseil de sécurité "exhorte les groupes armés à cesser immédiatement les combats et à rejoindre le dialogue de paix et de réconciliation", a rapporté l'ambassadeur ukrainien à l'ONU Volodymyr Yelchenko, qui préside en février l'organe exécutif des Nations unies.
La région de Bambari est en proie depuis plus d'une semaine à des troubles. Au moins 20 combattants ont été tués dans des affrontements entre deux factions rivales de l'ex-rébellion séléka --le FPRC et l'Unité du peuple centrafricain (UPC)--, selon des témoins ayant fui les combats.
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, à dominante musulmane.
La contre-offensive des anti-balaka, majoritairement chrétiens, a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
L'intervention de la France en décembre 2013 et des Nations unies --avec 12.000 Casques bleus-- a permis la fin des massacres de masse, l'élection d'un nouveau président et le retour à un calme relatif dans la capitale Bangui.
Mais des groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays, ce dont a pris note le Conseil de sécurité mercredi.
La France a déployé des drones de surveillance dans le pays pour mieux contrôler ces groupes et prévenir les attaques, selon M. Ladsous.
Avec AFP