Ces voyageurs, même inoculés des mêmes vaccins qui sont administrés en Europe, doivent subir une quarantaine de dix jours dans un hôtel choisi par le gouvernement britannique.
"Nous regrettons cette position du Royaume-Uni et nous les appelons vivement à la revoir", a déclaré le directeur des Centres africains de Contrôle et de Prévention des maladies (Africa CDC), John Nkengasong, lors de son point de presse hebdomadaire.
La Grande-Bretagne a donné plus de cinq millions de vaccins à l'Afrique, selon l'ONU. Mais "si vous nous envoyez des vaccins tout en disant nous ne reconnaissons pas ces vaccins, cela envoie un message très compliqué, qui crée de la confusion au sein de notre population (...) suscitant davantage de réticence face au vaccin", a-t-il ajouté.
Les Africains vont se demander pourquoi ils devraient se vacciner, si certains pays en Europe refusent de reconnaître la validité de ces vaccins, a-t-il souligné.
"C'est clairement inacceptable. Nous devons élever nos voix contre ces pratiques, ce n'est pas ce qu'il faut pour mettre fin à cette pandémie", a insisté M. Nkengasong.
Ecarter des pays qui vaccinent leurs populations "crée un stigmatisation", va entraver les efforts de lutte contre la pandémie et "finira par nuire aux efforts que nous déployons en Afrique", a-t-il ajouté.
Certains pays africains sont confrontés à une résurgence du Covid car le continent est à la traîne dans la campagne mondiale de vaccination, avec seulement 4% de sa population de 1,3 milliard vaccinés.