"Un Brexit va changer la relation entre le Royaume-Uni et l'UE mais cela ne changera pas la position du Royaume-Uni à l'intérieur de l'Otan", a estimé M. Stoltenberg au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.
Un départ du Royaume-Uni amputerait l'Union de l'une de ses deux puissances nucléaires, et lui ferait perdre un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, ce qui fait craindre à certains une perte d'influence et de crédibilité du bloc européen sur la scène internationale.
M. Stoltenberg, qui refuse de commenter les difficultés entre Bruxelles et Londres entourant le lancement de la procédure de divorce après le vote du 23 juin, s'est voulu rassurant.
"Le Royaume-Uni est un acteur majeur de la sécurité en Europe et pour l'Alliance", a insisté M. Stoltenberg, selon lequel son budget de défense représente à lui seul un quart du total dépensé par les 26 pays européens membres de l'Otan. "Sa position au sein de l'Otan reste inchangée", a-t-il dit.
Pour lui, "nous faisons face à un nouveau contexte en matière de sécurité... ni l'UE ni l'Otan n'ont tous les outils pour répondre" et les deux institutions doivent "travailler encore plus ensemble".
Le patron de l'Otan s'est aussi montré optimiste sur la bataille interne au Parti conservateur qui s'est ouverte après la démission du Premier ministre David Cameron, ouvrant une période d'incertitude politique sans précédent outre-Manche.
"David Cameron et le gouvernement britannique ont clairement indiqué qu'ils continueraient à être des Alliés engagés. Je suis certain que le nouveau gouvernement au Royaume-Uni continuera à suivre cette ligne", a commenté M. Stoltenberg.
Avec Afp