La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui tente depuis des années de promouvoir la paix et la stabilité dans le petit royaume à l'histoire politique mouvementée, avait annoncé en septembre l'envoi prochain d'une équipe.
"C'est notre ferme conviction que la présence de cette mission est nécessaire pour établir un environnement sûr, stable et pacifique, qui permette la mise en oeuvre de réformes constitutionnelles, parlementaires, judiciaires et de sécurité", a déclaré le vice-Premier ministre Monyane Moleleki lors d'une cérémonie d'inauguration.
Le rôle de la mission de la SADC "n'est pas de remplacer l'armée du Lesotho ou ses forces de sécurité, mais d'apporter son soutien et son expérience" aux autorités, a souligné le directeur de la SADC chargé de la politique, de la défense et de la sécurité, Jorge Cardoso.
La force, déployée pour six mois, comprend au total 258 hommes issus de sept pays, en majorité des militaires, mais aussi des spécialistes du renseignement et des policiers.
Le général Khoantle Motsomotso avait été abattu le 5 septembre dans une caserne de Maseru lors d'une fusillade, quand deux officiers militaires supérieurs - perçus comme appartenant à des factions rivales - ont tenté d'entrer par la force dans son bureau.
Ces deux officiers ont été tués par les gardes de corps du général Motsomotso. Un précédent chef d'état-major avait déjà été assassiné en juin 2015, abattu devant son domicile par des militaires.
L'assassinat du général Motsomotso était survenu trois mois après les élections législatives qui ont porté au pouvoir Thomas Thabane, avec l'espoir d'ouvrir une nouvelle ère de stabilité dans le petit pays d'Afrique australe, où l'armée exerce un poids énorme sur les institutions, cause de décennies d'instabilité politique.
Ce dernier avait déjà occupé le poste de Premier ministre de 2012 à 2015, mais avait été contraint de fuir en 2014 pour l'Afrique du Sud voisine, à la suite d'une tentative de coup d'Etat.
L'Afrique du Sud - grande puissance de la SADC - est particulièrement concernée par la stabilité de son voisin, qui compte un peu plus de 2 millions d'habitants et est complètement enclavé au sein de son territoire.
Avec AFP