"La solution, c'est le dialogue démocratique dans lequel chacun puisse exprimer sans crainte ses opinions", a déclaré le ministre dans une interview publiée mardi par le quotidien régional La Provence.
"Et que les libertés d'expression, de religion, de la presse et de manifestation soient pleinement respectées", a ajouté M. Le Drian qui est en visite à Marseille mardi.
Depuis le 22 février, des milliers d'Algériens descendent chaque semaine dans les rues pour demander le départ du régime qui dirige le pays depuis son indépendance en 1962.
La mobilisation n'a pas faibli après la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril et les manifestants réclament le départ de toutes les figures du régime dont le chef d'état-major de l'armée le général Ahmed Gaïd Salah.
Ils refusent aussi la tenue d'une élection présidentielle le 12 décembre organisée par le pouvoir en place et qui pour eux ne peut offrir, en l'état des conditions de transparence suffisantes.
Ces derniers jours des dizaines de personnes protestant contre ce scrutin ont été arrêtées en Algérie. Certaines ont été inculpées d'"attroupement non autorisé", passible d'un an de prison.
Au lieu de cette présidentielle, les manifestants réclament la mise en place d'institutions de transition indépendantes.
Interrogé sur les "modalités de la transition", M. Le Drian a estimé qu'"il appartient aux Algériens, qui font preuve d'une maturité exemplaire, de les définir".
"Le seul souhait de la France, c'est que les Algériens trouvent ensemble le chemin d'une transition démocratique", a-t-il conclu.
Avec AFP