Le gouvernement confirme l’annonce du souverain pontife de supprimer de son programmer l’étape congolaise lors de sa prochaine tournée mondiale.
Pour M. Mende, la RDC n’est pas le seul pays sur la liste des pays que le pape ne visitera pas. La Russie, le Congo-Brazzaville et l’Ukraine y figurent également, selon lui.
"Ce sont les autorités congolaises qui ont estimé que la situation sécuritaire ne se prête pas tellement pour que cette visite ait lieu… Le président de la République a estimé qu’il faut attendre que la situation puisse évoluer", souligne M. Mende.
Le porte-parole du gouvernement congolais précise qu’il s’agit d’arrangements entre deux chefs d’Etat.
Il refuse de lier l’annulation de la visite du pape à l’instabilité politique causée par la non-application de l’accord politique négociée sous la médiation des évêques catholiques entre le pouvoir et l’opposition, en vue de résoudre la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà de la fin de son mandat.
" Quand le pape est allé en Syrie, y avait-il un accord qui a eu lieu ? Quand le pape s’est rendu en Centrafrique, y avait-il un accord qui a eu lieu ? C’est de la politique politicienne. C’est ridicule de lier la situation du pays avec la visite du pape. On a besoin du pape là où il y a des problèmes précisément ", affirme-t-il.
En réaction à la disparition de deux experts de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) dans la région des Kasaï, M. Mende déplore que le gouvernement n’ait pas été mis au courant avant la descente des experts dans cette zone théâtre de l’insurrection du groupe "Kamwina Nsapu".
"Nous déplorons que des experts de la Monusco soient enlevés. Mais nous déplorons aussi que le gouvernement soit quelque peu négligé. Si on était associé, on aurait pu encadrer ces experts, leur donner une escorte ou les déconseiller de s’y rendre ", soutient-il.
Les autorités congolaises continuent des recherches avec la Monusco mais ne désespèrent pas de les retrouver, selon lui.