"Cette addition à l'uniforme" de la police montée a été décidée récemment par le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Bob Paulson, a dit à l'AFP Scott Bardsley, porte-parole du ministère de la Sécurité publique.
La décision "de permettre aux membres féminins de confession musulmane de porter le hijab, si elles le désirent", vise à encourager ces dernières "à envisager une carrière avec la Gendarmerie royale du Canada", a déclaré M. Bardsley, confirmant des informations du quotidien La Presse.
Le porte-parole n'était pas en mesure de dire si des femmes portent actuellement le hijab dans la police fédérale, renvoyant l'AFP à la GRC, qui n'avait pas encore réagi.
La mesure est en vigueur depuis janvier, selon La Presse, qui a obtenu des échanges d'information entre le commissaire de la GRC et le ministre de la Sécurité publique, en vertu de la loi d'accès à l'information.
Trois sortes de hijab ont été testés par la police fédérale avant son autorisation, et celui retenu s'enlève rapidement, n'est pas encombrant et ne pose donc aucun risque pour la policière désirant le porter, a indiqué le journal.
Les services de police de Toronto, plus grande ville du Canada, et d'Edmonton, capitale de l'Alberta (ouest) permettent déjà "le port du hijab avec l'uniforme", a rappelé M. Bardsley.
"A l'étranger, des corps policiers au Royaume-Uni, en Suède et en Norvège ainsi que dans certains États américains ont adopté des politiques similaires", a-t-il précisé.
La GRC permet depuis le début des années 1990 à ses membres de confession sikhe de porter le turban.
Cette annonce survient après que le Premier ministre canadien Justin Trudeau, chantre du multiculturalisme, s'est porté lundi à la défense du burkini, un costume de bain enveloppant à l'usage des femmes musulmanes dont le port a été interdit sur certaines plages en France.
Avec AFP