"Nous ne rentrerons pas dans une bataille perdue d'avance", a lancé Mohamed Anouar El-Sadate, ancien député, lors d'une conférence de presse au siège du Parti de "la Réforme et du Développement", une formation qu'il dirige.
Dans un communiqué à la presse, le neveu de l'ancien président a par ailleurs pointé du doigt l'absence de "garanties claires sur l'intégrité et l'impartialité des institutions de l'Etat" accusées de prendre parti pour le pouvoir.
Le mois dernier, M. Sadate avait accusé les services de sécurité de l'empêcher d'organiser sa conférence de presse dans plusieurs grands hôtels de la capitale qu'il avait sollicités.
"Je suis victime d'un harcèlement personnel", s'était-il plaint.
Exclu du Parlement en février 2017, ce dissident s'est notoirement illustré durant cette législature par ses positions critiques sur les atteintes aux droits de l'Homme.
Les aspirants à la présidentielle ont jusqu'au 29 janvier pour enregistrer leur candidature auprès de l'Autorité nationale des élections.
L'actuel président Abdel Fattah al-Sissi, élu en 2014, a récemment déclaré qu'il ne briguerait pas un troisième mandat en 2022, laissant entendre qu'il serait candidat à sa réélection cette année.
Le contexte électoral a connu nombreux rebondissements ces dernières semaines.
L'ancien Premier ministre Ahmed Chafiq, qui avait annoncé son intention de se présenter depuis son domicile aux Emirats arabes unis, avant de se rétracter après son arrivée au Caire.
L'opposant et avocat des droits de l'Homme Khaled Ali a lancé sa campagne mais un procès contre lui laisse planer l'incertitude sur sa candidature.
Le fantasque patron du club de football égyptien de Zamalek, Mortada Mansour, a lui aussi annoncé samedi son intention de se porter candidat, reconnaissant toutefois qu'il pourrait avoir des difficultés à recueillir un nombre suffisant de parrainages.
Selon l'Autorité nationale des élections, Le premier tour de la présidentielle aura lieu du 26 au 28 mars et un second tour se tiendra, si besoin, du 24 au 26 avril.
Il s'agira du troisième scrutin présidentiel depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011.
Avec AFP