Un bon confesseur doit être "un homme de discernement", en particulier lorsqu'il est confronté à "de véritables désordres spirituels", a souligné le souverain pontife devant des prêtres participant à une formation proposée par la pénitencerie apostolique, l'un des trois tribunaux du Vatican.
Le pape a rappelé que ces désordres pouvaient être pour une large part "psychiques" et devaient donc être pris en compte "à travers une saine collaboration avec les sciences humaines".
Néanmoins, le confesseur "ne devra pas hésiter à se référer", au sein de son diocèse, à "des exorcistes", "choisis avec beaucoup de soin et de prudence".
L'exorcisme, auquel Jésus avait recours selon la tradition des Evangiles, revient à "chasser les démons", forces du mal qui "possèdent" une personne. La pratique n'est pas admise ou appréciée par tous dans l'Eglise.
Plus souvent que ses prédécesseurs, le pape François évoque la présence nocive du "diable", du "démon", de "Satan" dans le monde, et la nécessité de lutter contre cette présence par différents moyens.
Dans une messe à la mémoire de Jacques Hamel, prêtre français égorgé par des jihadistes dans son église en 2016, le pape avait par exemple souligné que tuer au nom de Dieu était "satanique".
Chaque année, la Pénitencerie apostolique organise une semaine de cours pour aider les prêtres à confesser les fidèles. Ce tribunal permet en particulier à des confesseurs de signaler des pêchés graves comme des profanations ou des crimes.
En fin d'après-midi, le pape a présidé une célébration pénitentielle dans la basilique Saint-Pierre, au cours de laquelle il est allé lui-même se confesser avant de s'installer dans un confessionnal pour entendre la confession de plusieurs fidèles.
Avec AFP