Des centaines de délégués venus du Congo profond et de l'étranger discutent de l'avenir du parti présidentiel. Tous sont unanimes que le président Denis Sassou N'Guesso doit rempiler en 2021.
Selon Dr Galissamy Ibombo, "c'est l'homme qu'il faut garder pour 2021, évitons les aventures. C'est lui qui a bâti la maison, laissons-lui le temps de mettre la peinture, d'ajuster les tôles qui suintent, et pendant ce temps, qu'il forme aussi les futurs successeurs".
Antoinette est la présidente de l'organisation des Femmes du PCT. "On ne pourra même pas discuter là dessus, c'est notre candidat, à l'unanimité, nous l'avons désigné comme candidat du Parti congolais du travail".
Ensuite, cette discussion interne sur la gestion de l'Etat ouverte par les jeunes appelant à lutte contre la corruption dit clairement que le PCT ne devrait plus servir de refuge à tous les corrompus. "A niveau donné de responsabilité, il est question qu'on serve sa population pour que le pays se développe", explique Armel Sidobe, membre de la direction de la Jeunesse du PCT.
Le PCT fête en même temps les 50 ans de sa fondation par l'ancien président Marien Ngouabi.Aux nombreux commentaires sévères sur son régime, Antoinette Kebi répond : "La critique ne devrait même pas nous faire peur, la critique devrait nous emmener à aller de l'avant. Les critiques positives, nous les reprenons, les intériorisons et faisons que en sorte que nous puissions mettre en œuvre ce qui ne marche pas. Ce qui est critiqué, nous reformulons la façon de faire de notre parti".
Profitant de l'occasion offerte par le congrès du parti au pouvoir, le chef de file de l'opposition, Pascal Tsaty Mabiala, a, pour sa part, appelé à un profond changement au PCT. "Quarante ans de pouvoir pour un résultat catastrophique, c'est ça aussi le bilan du PCT. J'espère qu'au moment où ils se réunissent, ils y pensent fortement, pour laver le désaveu infligé par les Congolais, car dans toutes les consultations, le PCT n'a jamais gagné".
Le congrès du PCT, qui s'achève ce lundi, débouchera également sur la désignation d'un nouveau secrétaire général du parti, Pierre Ngolo élu en 2011, et qui ne devrait pas se représenter.