Le président de la Confédération africaine de football a eu un séjour bien rempli dans la capitale burkinabè.
Au sortir de l’audience accordée par le président Kaboré, Ahmad Ahmad a apprécié l’invitation du président d’assister à la finale de la coupe du Faso et d’échanger autour du développement du sport roi.
"J’ai été élu sur la base d’un programme, et ce programme spécifie déjà mon engagement à coopérer avec les autorités politiques de notre continent. Nous ne pouvons pas le football africain sans une collaboration saine avec nos dirigeants et il faisait partie des premiers présidents qui m’ont invité à venir s’enquérir de la réalité sur place, aussi des relations entre la fédération et l’autorité politique et, surtout, la situation du football dans ce pays".
Le président de la CAF a assisté à la victoire de l’Etoile filante de Ouagadougou aux dépens de l’USFA en finale de la Coupe du Faso, rencontré l’empereur des Mossés, et bouclé une séance de travail avec la Fédération burkinabè de football, dans la nouvelle vision qui l’anime.
"On verra ce que nous faisons avec les zones, qu’est-ce que nous faisons avec les fédérations, on a déjà commencé, vous avez vu, on a promis qu’on va allouer à partir de maintenant des subventions même si c’est symbolique pour la première fois. Et voir de visu quels sont les différents projets de développement qui existent, même avec la Fifa, donc il faut qu’on voie ensemble".
A l’agenda du patron du football africain, donc, des travaux avec la Fédération burkinabè de football qui ne l’avait pas soutenu pour son élection à la tête de la CAF, mais avec laquelle les vues convergent, pointe Sita Sangaré, président de la FBF.
"Des décisions très courageuses ont été adoptées au cours du symposium de Rabat. La visite du président Ahmad a servi de prétexte pour expliquer en long et en large aux membres du comité exécutif qui n’ont pas manqué d’affirmer leur entier soutien à la vision du président Ahmad ; ce n’est qu’ensemble que nous pourrons porter notre football. Nous souhaitons qu’un pays africain remporte la coupe du monde et ce sera grâce à l’ensemble des réformes qui seront entreprises ici et là".
Au terme de la finale, Ahmad Ahmad, qui prône le relèvement des standards d’organisation des CAN pour protéger et promouvoir davantage les footballeurs africains, note que rien n’est encore joué pour l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun.
"Il y aura une visite d’inspection composée des experts d’un cabinet d’audit spécialisé, sans les politiques, et qui va voir, qui va évaluer si on peut organiser cette CAN au Cameroun. A ce moment-là, nous allons tirer les conclusions nécessaires au niveau du comité exécutif. Le plan B, c’est une ouverture d’une procédure d’appel d’offres pour qu’il y ait d’autres qui participent".
La Fédération burkinabè de football, ainsi que les plus hautes autorités burkinabè signent ainsi un engagement à accompagner la politique du président de la CAF. Reste maintenant à traduire toutes ces bonnes intentions en actes.
Issa Napon, correspondant à Ouagadougou