Dans un communiqué commun, les conseils d'administration des deux entreprises ont annoncé être "parvenus à un accord sur les termes d'une offre de rachat de la totalité du capital de Lonmin par Sibanye-Stillwater".
L'annonce de cette future acquisition a été bien accueillie sur les marchés. A la bourse de Londres où elle est cotée, l'action Lonmin est remontée de 20% jeudi matin, alors que son cours avait chuté de plus de 90% au cours des cinq dernières années.
Spécialisé dans la production de platine en Afrique du Sud, Lonmin se débat depuis des années avec la chute des cours de ce métal (environ 40% depuis 2011) et des coûts de production élevés.
L'entreprise a supprimé des milliers d'emplois ces dernières années en Afrique du Sud, pays qui assure 70% de la production mondiale de platine. Elle emploie aujourd'hui 24.600 salariés.
Le nom de Lonmin est aussi associé au drame de Marikana (nord), la mine sud-africaine où la police avait abattu 34 mineurs en grève en 2012.
L'offre de rachat est "dans le meilleur intérêt de Lonmin, des actionnaires de Lonmin et de tous les actionnaires", a estimé le PDG de la société, Ben Magara.
Cette acquisition profitera aux deux entreprises, a assuré de son côté le patron de Sibanye-Stillwater, Neal Froneman.
Elle doit permettre de créer "une entité plus robuste et capable de mieux appréhender la volatilité des cours du platine".
En 2015, Sibanye avait déjà acheté trois mines de platine appartenant à Anglo American, principal concurrent de Lonmin.
Avec AFP