Le programme d’appui au développement local et à la finance inclusive au Tchad, un programme intégré au PND appelle les bailleurs à tenir leurs promesses.
Le financement par les bailleurs de son programme national de développement peut booster l’économie dans les pays de G5 Sahel en proie à la violence de tout genre.
Pour Mathieu Bekan, expert au plaidoyer à la mobilisation des ressources du programme d’appui au développement local et à la finance inclusive, "le Tchad a un engagement et un volontarisme pour bannir l’insécurité sur son propre sol".
"L’alliance sahel qui est né plus ou moins du constat d’échec des interventions traditionnelles comprend aujourd’hui qu’il faille véritablement faire du développement", souligne-t-il.
"Les Tchadiens l’ont fait et c’est un exemple aujourd’hui qui peut contaminer l’ensemble de la sous-région et si les bailleurs de fonds peuvent se mettre ensemble pour faire quelque chose de cohérant, ça ne peut être bénéfique pour cette grande bande très stratégique qui a de ressources et qui est en proie au différents maux".
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Jean Marc Gravellini, responsable de l’unité de coordination de l’alliance Sahel, une institution créée par plusieurs pays et institutions partenaires du Tchad souligne pour sa part qu’il faut plutôt œuvrer pour la facilitation des promotions des initiatives privées à travers des microfinances.
Pour améliorer les conditions de vie des populations frontalières du G5 Sahel, la réalisation des infrastructures de base s’impose.
"Le bassin du Tchad, où il y a des gros enjeu en terme de sécurité, les actions doivent être conduites dans la continuité, les actions humanitaires, les actions de reconstructions et les actions de développement dans cette région là mais aussi dans les régions frontalières ou le Tchad est confronté à la présence des réfugiés en grand nombre", analyse-t-il.
Tout en rappelant les partenaires techniques et financiers d’honorer leurs engagements, le ministre tchadien de l’Economie, Issa Doubragne, rassure déjà les donateurs de la bonne gestion de ces ressources en expliquant que "peu importe les ressources que nous allons investi, elles serviront tout à fait à alimenter les réseaux politiques, tous les réseaux de ceux qui en ont déjà, les élites qui ont des moyens de capter ces ressources-là".
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Il a souligné devoir "libérer les ressources sur le terrain que même celui qui n’a pas espoir qui ne représente rien devrait avoir la chance de sentir que le Tchad est son pays et c’est possible".
Selon les experts, ce qui a été dit à la table ronde de Paris a été peut être mal articulé en terme des projets à financer.
Mais aujourd’hui, le PADLFIT définie véritablement une vraie vision de développement avec l’ensemble des partenaires. Ils rassurent que les futures bénéficiaires font partie intégrante dans son élaboration qui donne le pouvoir financier aux populations rurales et non un projet sectoriel comme cela a toujours été le cas, et donc il faut aller vite.