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Les parents des "filles de Chibok" exigent leur libération


Le président nigérian, Muhammadu Buhari, rencontre les membres de la campagne "Bring Back our Girls" à Abuja, au Nigeria, le mercredi 8 juillet 2015.
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, rencontre les membres de la campagne "Bring Back our Girls" à Abuja, au Nigeria, le mercredi 8 juillet 2015.

De nombreux parents des plus de 200 lycéennes enlevées par le groupe islamiste Boko Haram ont à nouveau réclamé leur libération jeudi lors d'une rencontre avec le président Muhammadu Buhari, qui a demandé plus de temps pour les retrouver.

Les quelques 300 manifestants, dont plusieurs étaient en larmes, ont marché dans les rues d'Abuja avant d'être emmenés en bus à la présidence pour une audience avec M. Buhari, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Où est ma fille? Je veux retrouver ma fille, quel que soit son état", a déclaré Iyana Galan à l'AFP.

"Même si elle est morte, j'ai besoin de voir son corps... Le gouvernement avait promis de ramener nos filles, mais jusqu'à présent nous ne les avons pas revues", a-t-elle poursuivi, réfrénant un sanglot.

Au terme de l'entretien, qui s'est déroulé à huis clos, l'ancienne ministre de l'Education Oby Ezekwesili, à la tête du mouvement "Bring back our girls" - qui milite pour la libération des lycéennes - a déclaré que M. Buhari avait dit avoir besoin de plus de temps pour retrouver et libérer les 219 victimes.

Un total de 276 jeunes filles avaient été enlevées le 14 avril 2014 par Boko Haram alors qu'elles se préparaient à passer des examens scolaires, à Chibok, dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, berceau du groupe islamiste.

Cinquante-sept d'entre elles ont réussi à s'échapper dans les heures et les jours qui ont suivi leur rapt. Mais on est sans nouvelles des autres captives, depuis une vidéo, publiée en mai 2014 par Boko Haram.

L'insurrection sanglante menée par le groupe islamiste a fait plus de 17.000 morts et forcé 2,6 millions de personnes à fuir depuis 2009.

Le mouvement "Bring back our girls" organise régulièrement des manifestations, notamment autour de la fontaine de l'unité à Abuja, pour continuer à faire pression sur le gouvernement pour qu'il retrouve les jeunes filles.

Malheureusement, M. Buhari a considéré qu'il n'y avait "aucune information fiable permettant de libérer les jeunes filles aussi vite" que le souhaitent les manifestants, a déclaré Mme Ezekwesili.

M. Buhari s'est déjà dit prêt à négocier avec n'importe quel membre "crédible" de Boko Haram pour la libération des lycéennes.

Les parents des victimes ont déjà été reçus par M. Buhari depuis son élection, l'année dernière. Mais il s'agit de leur première rencontre avec le président depuis que celui-ci a affirmé, en décembre, que Boko Haram était "techniquement" vaincu.

Avec AFP

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