Les troupes éthiopiennes se sont repliées plus au nord, à Beledweyne, capitale de la province d'Hiran, à 300 km au nord de Mogadiscio et à une trentaine de kilomètres de la frontière éthiopienne, ont indiqué des responsables de la sécurité somalienne et des témoins.
C'est la troisième position ainsi abandonnée en quelques semaines par les troupes éthiopiennes, sans explication officielle des autorités éthiopiennes ou de l'Amisom. Les soldats éthiopiens avaient déjà évacué Moqokori, à 150 km au sud-est de Beledweyne, puis début octobre la localité voisine d'El-Ali.
"Les soldats éthiopiens sont partis d'Halgan ce matin, ils ont détruit leurs bases et leurs tranchées, avant de prendre la route pour Beledweyne", a expliqué à l'AFP Mohamed Nur Adan, un responsable des services somaliens de sécurité à Beledweyne.
"Les soldats éthiopiens sont partis ce matin, en convoi avec des tanks et des camions", a assuré à l'AFP par téléphone Osman Adan, un habitant d'Halgan.
Les shebab ont rapidement affirmé avoir aussitôt occupé la ville, située à 70 km au sud de Beledweyne, sur la route de Mogadiscio, sur leur compte Telegram.
"Les braves soldats de l'islam ont pris le contrôle total de la ville, le drapeau islamique flotte sur les bâtiments officiels", affirme le communiqué des shebab.
Le contingent éthiopien d'Halgan avait été attaqué en juin par les shebab, ralliés à Al-Qaïda. Selon des sources locales, les combats auraient fait de nombreuses victimes dans les deux camps.
La chute d'Halgan aux mains des shebab devrait accroître la pression militaire sur Buloburde, la deuxième ville de la province d'Hiran, à 200 km au nord de la capitale Mogadiscio.
L'Ethiopie a déployé quelque 4.400 hommes en Somalie, parmi les 22.000 soldats de l'Amisom, déployée en 2007, qui aident l'embryon d'armée somalienne à combattre les shebab.
Avec AFP