"Toute personne (qui) ne respecte pas le port du masque sera punie d'une amende de 2.000 francs CFA (3,5 euros) et pourra l'être en outre de l'emprisonnement jusqu'à quinze jours au plus", selon cet arrêté pris par le ministre de la Défense et de la Sécurité, Mahamat Abali Salah, applicable à compter de ce dimanche.
Le port du masque pour empêcher la propagation du nouveau coronavirus est obligatoire au Tchad depuis jeudi. La mesure a été jusqu'ici peu respectée dans les rues de la capitale, Ndjamena, a observé dimanche un journaliste de l'AFP.
Le Tchad, pays sahélien pauvre et au système de santé défaillant, comptait officiellement dimanche 322 cas de nouveau coronavirus, dont 31 décès.
Mi-avril, les autorités avaient annoncé une obligation du port du masque en public, avant de se rétracter, reconnaissant un manque de matériel de protection disponible sur son territoire.
Les principales villes du pays, dont N'Djamena, sont isolées du reste du territoire depuis vendredi pour une durée de 15 jours.
Dans ce pays de 16 millions d'habitants, les urgences sanitaires sont fréquentes et affectent près de 2 millions de personnes.
Le Tchad fait face à d'autres épidémies dont celle de la rougeole, avec, entre janvier et novembre 2019, plus de 25.500 cas suspects, dont 255 décès.