"Me Papi Mbaki a été libéré hier (lundi) dans la nuit. Il ne fait l'objet d'aucune poursuite", a déclaré à l'AFP Me Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj).
"Je suis libre depuis la nuit, après avoir été détenu dans les locaux de Demiap (Détection militaire des activités antipatrie) pendant six jours sans visite parce que j'avais dans ma voiture deux banderoles à l'effigie de Moïse Katumbi et des fanions de mon parti", a déclaré à l'AFP Me Papi Mbaki.
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"Les renseignements militaires m'ont accusé d'avoir tenté de mener des activités politiques dans un camp militaire de Kinshasa", a ajouté l'avocat, alors que "ces objets (banderoles et fanions) se trouvaient dans ma voiture sans être déployés, ni exposés".
Jeudi, dans une lettre déposée au bureau du ministre de la Défense nationale et dont une copie est parvenue à l'AFP, l'ONG Acaj lui a demandé "d'interpeller les responsables de Démiap et de faire cesser" ces interpellations "arbitraires" opérées par ce service de l'armée.
"Cette détention injustifiée d'un proche de Katumbi est une nouvelle preuve du rétrécissement de l'espace des libertés en RDC à l'approche de la présidentielle", a déploré Me Georges Kapimba (Acaj).
Interrogé sur la lettre déposée par Acaj, le ministre Crispin Atama a déclaré à l'AFP n'avoir "aucune idée sur la personne arrêtée, ni sur le service qui l'a arrêtée, encore moins sur les faits lui reprochés".
Lundi et mardi, les tentatives de l'AFP de faire réagir le chef des renseignements militaires congolais, le général Delphin Kahimbi, n'ont pas abouti.
L'opposant Moïse Katumbi a lancé le 12 mars une plateforme électorale en soutien de sa candidature à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
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Sous le coup d'une condamnation à trois ans de prison dans une affaire d'immobilier dans son pays, Moïse Katumbi, richissime homme d'affaires, vit depuis près de deux ans en exil en Belgique.
Les autorités congolaises ont promis de l'arrêter dès son retour au pays.
Avec AFP