Après avoir enfin obtenu le droit de voyager hors du Maroc, l'historien et défenseur des droits de l'Homme Maâti Monjib a suspendu, jeudi 29 octobre, sa grève de la faim entamée il y a trois semaines.
"L'avocat m'a dit que l'interdiction de voyager prononcée contre moi et mes collègues a été levée. J'ai donc décidé de stopper ma grève de la faim", a-t-il déclaré à l'AFP, ajoutant qu’il avait seulement bu "un demi-verre de lait".
Le médecin qui suit son état de santé avait récemment indiqué que le gréviste de la faim souffrait de palpitations cardiaques répétitives et de "fortes céphalées, symptômes montrant que les neurones commencent à être touchés".
Il a averti qu'il reprendrait néanmoins sa grève de la faim si les autorités "continuent à se comporter de la même façon".
Irrégularités financières
L'historien marocain de 55 ans avait cessé de s'alimenter le 7 octobre, jour où il lui a été notifié à l'aéroport de Casablanca son interdiction de quitter le territoire. Il devait se rendre en Norvège pour participer à un colloque scientifique.
Les autorités avaient indiqué que cette mesure était liée à des irrégularités financières, du temps où M. Monjib gérait le Centre Ibn Rochd d'études et de communication, qui a fermé en 2014.
Plus de 50 organisations marocaines de défense des droits de l'Homme et environ 1 000 journalistes, académiciens et militants associatifs avaient appelé les autorités marocaines à arrêter les "harcèlements" contre M. Monjib.
Avec AFP