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Les détenus Marocains du Hirak renoncent à leur grève de la faim


Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire dans la région du Rif, dans le nord du Maroc, harangue la foule à Al-Hoceima, Maroc, 18 mai 2017.
Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire dans la région du Rif, dans le nord du Maroc, harangue la foule à Al-Hoceima, Maroc, 18 mai 2017.

Un total de 22 détenus du mouvement de protestation qui a agité en 2016-2017 le Rif, dans le nord du Maroc, ont mis fin, vendredi, à leur grève de la faim entamée mercredi, selon leur avocat.

Ils ont décidé d'y mettre fin après "les promesses de l'Administration pénitentiaire de satisfaire leurs demandes", a dit à l'AFP leur avocate Bouchra Rouissi.

Ces militants emprisonnés à Casablanca avaient cessé de s'alimenter après une "fouille humiliante de certains de leurs proches venus leur rendre visite", selon l'avocate.

L'Administration pénitentiaire a confirmé vendredi la fin de la grève, tout en assurant que la fouille avait été faite "dans le respect de la loi".

La protestation populaire a été déclenchée par la mort d'un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordure en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise, de l'espadon interdit à la pêche, en octobre 2016.

Quelque 53 membres du Hirak, nom donné localement au mouvement, ont été condamnés en juin dernier à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison, notamment pour "complot visant à porter atteinte à la sécurité de l'Etat".

Selon les autorités marocaines, la protestation a fait plus de 600 blessés parmi les forces de l'ordre et engendré sept millions de dirhams (640.000 euros) de dégâts.

Le nombre de blessés dans les rangs du Hirak n'est pas connu, pas plus que le nombre exact d'arrestations ni de condamnations - estimées à plus de 400 selon des associations.

Avec AFP

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