"Si nous n'agissons pas pour refonder" cette politique, "c'est le consensus républicain autour de notre tradition d'accueil et d'asile qui est remis en cause", a averti le président de la République lors d'un discours devant les représentants de l'État.
Le projet de loi comportera "plusieurs dispositions pour permettre d'améliorer les retours vers les pays d'origine", faisant ainsi "comme nos voisins, en particulier l'Allemagne", a-t-il promis.
"Nous avons des défis communs. Rapprochons nos droits, soyons plus efficaces", a-t-il insisté.
De ce point de vue, "un ambassadeur sera nommé" dès mercredi pour "accélérer la délivrance des laissez-passer consulaires avec les pays récalcitrants" -- qui renâclent à reprendre leurs ressortissants-- et "assurer le suivi et le développement d'accords bilatéraux migratoires", a ajouté M. Macron.
"Nous reconduisons beaucoup trop peu" et "nous laissons s'installer des centaines de milliers" de personnes dans un "no man's land administratif", a-t-il souligné, en réitérant sa promesse de ramener à six mois le délai de traitement des demandes d'asile.
Le président français a également annoncé le lancement d'une mission sur la refonte de la politique d'intégration "qui devra privilégier l'apprentissage du français".
En ce qui concerne les mineurs isolés étrangers, dont le nombre est passé "de 4.000 en 2012 à 16.000 en 2016", le président a demandé au gouvernement des propositions "d'ici à la fin de l'année" pour "revoir complètement la question de l'accueil et l'accompagnement" de ces jeunes, qui n'est "pas satisfaisante" selon lui.
M. Macron a aussi estimé que la situation actuelle "plaide pour le maintien des contrôles aux frontières intérieures", en particulier sur la frontière italienne, à l'issue de la sortie prévue le 1er novembre prochain de l'état d'urgence instauré à la suite des attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts).
Avec AFP