Neuf soldats ougandais de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) ont été condamnés à des peines d'un à trois ans de prison pour la vente illégale, à des civils, de carburant destiné à l'Amisom.
"Les soldats faisaient partie d'un groupe se livrant à des activités criminelles en vendant du carburant à des civils", a déclaré à l'AFP le porte-parole adjoint de l'armée ougandaise, Henry Obbo, selon lequel les neuf hommes, dont deux commandants, purgeront leurs peines en Ouganda, dans la prison de haute sécurité de Luzira, à Kampala.
Le jugement a été rendu lundi par cette cour martiale ougandaise siégeant à Mogadiscio, qui a radié de l'armée et déchu de leurs droits trois des neuf hommes, et en rétrogradé quatre autres.
Six autres accusés ont été acquittés dans cette affaire tandis que deux soldats avaient précédemment été condamnés à des peines non précisées après avoir plaidé coupable, a indiqué l'Amisom dans un communiqué, selon laquelle les neuf soldats reconnus coupables ont "violé les règles de maintien de la paix".
Quelque 22.000 soldats africains sont actuellement déployés en Somalie dans le cadre de la mission de l'UA, débutée en 2007. Ils soutiennent le fragile gouvernement somalien contre les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont juré sa perte.
Des soldats ougandais ont déjà été impliqués dans des activités illégales en Somalie, et des organisations de défense des droits de l'Homme les ont accusés par le passé d'agressions sexuelles et d'avoir tué des civils. En 2013, l'Ouganda avait rappelé 24 de ses soldats accusés de revendre des rations de nourriture de l'armée.
Des soldats kényans ont par ailleurs déjà été accusés de tirer profit du commerce illégal de charbon dans le sud de la Somalie.
Avec AFP