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Nigeria : découverte d'un charnier dans le sud-est


Une manifestation en soutien au leader pro-Biafra Nnamdi Kanu, le 1er décembre 2015 à Abuja. (REUTERS/Afolabi Sotunde - RTX1WMPV)
Une manifestation en soutien au leader pro-Biafra Nnamdi Kanu, le 1er décembre 2015 à Abuja. (REUTERS/Afolabi Sotunde - RTX1WMPV)

La police secrète nigériane a découvert 55 corps enterrés sommairement dans une forêt au sud-est du pays, bastion du groupe séparatiste biafrais Peuple indigène du Biafra (IPOB), que les autorités accusent de ces crimes.

"Les services ont mis au jour le rôle odieux joué par les membres du Peuple indigène du Biafra dans l'enlèvement de cinq résidents (de l'ethnie) 'Haoussa-Fulani' ", a déclaré le porte-parole du département nigérian des services d'Etat (DSS), Tony Opuiyo, dans un communiqué samedi soir.

"Les hommes kidnappés ont été découvert dans la forêt d'Umuanyi, dans l'Etat d'Abia, où nous pensons qu'ils ont été tués par leurs ravisseurs et enterrés sommairement aux côtés de 50 autres personnes non identifiées", précise-t-il en affirmant que "des arrestations ainsi que l'enquête en cours montrent que des éléments de l'IPOB ont mené cette ignoble action".

Le mouvement indépendantiste biafrais Peuple indigène du Biafra (IPOB) a été fondé par Nnamdi Kanu, directeur de Radio Biafra, actuellement poursuivi pour "propagation d'un agenda de sécession" avec l'intention de "mener une guerre contre le Nigeria".

L'arrestation de M. Kanu en octobre avait provoqué une vague de protestations dans le sud-est du Nigeria, dont des appels à l'indépendance du Biafra pour le peuple igbo, majoritaire dans cet état déshérité.

Le dirigeant du Mouvement pour la réalisation de l'Etat souverain du Biafra (MASSOB), un autre groupe indépendantiste, a défendu l'IPOB contre les accusations du gouvernement.

"Les allégations du DSS ne sont pas crédibles et ne reposent sur aucune preuve, le MASSOB et l'IPOB sont des organisations non-violentes", a déclaré à l'AFP Uchenna Madu, accusant les autorités de vouloir les faire passer pour des "groupes terroristes".

La sécession du Biafra, sept ans après l'indépendance du Nigeria, avait débouché sur un conflit féroce de trois ans (1967-70) et la mort d'environ un million de personnes, beaucoup ayant succombé à la maladie et à la famine.

Avec AFP

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