Le président des Etats-Unis, Barack Obama, séjourne en Californie, où il s’est servi de Facebook pour expliquer son programme de réduction du déficit budgétaire.
On chiffre à environ 600 millions le nombre d’usagers de ce site social, soit près du double de la population des Etats-Unis. Barack Obama a mis à profit son déplacement en Californie pour rendre visite à la société Facebook et répondre à des questions en ligne.
« Desolé, je suis un peu nerveux. Nous avons avec nous le président des Etats-Unis » a annoncé le patron de Facebook, le milliardaire Mark Zuckerberg, 26 ans.
Parmi les questions auxquelles a répondu le chef de l’exécutif américain : celles portant sur le déficit public, qui devrait atteindre cette année 1 600 milliards de dollars. M. Obama souhaite le réduire de 4 000 milliards de dollars sur 10 à 12 ans. Coté républicain, le député Paul Ryan a soumis un plan qui prévoit d’amputer les dépenses de l’Etat de 4 400 milliards sur la même période.
Quel est le meilleur programme, a voulu savoir un employé de Facebook. « Le budget républicain qui a été soumis est, je dirais, assez radical. Je ne le qualifierais pas de particulièrement courageux », a commenté M. Obama. D’autant qu’il amputerait excessivement les programmes sociaux, ainsi que les dépenses visant à favoriser le développement économique, a expliqué le président.
Les dirigeants républicains rétorquent que les démocrates ont trop dépensé, et ne cherchent pas sérieusement à réduire le déficit.
Certains sondages montrent que M. Obama aura besoin d’aide pour faire passer son message sur la réduction du déficit budgétaire. Actuellement, moins de quatre Américains sur dix approuvent la façon dont il gère ce problème. Mais les parlementaires républicains sont encore plus mal notés. Seulement trois Américains sur dix pensent qu’ils vont dans la bonne direction.
Selon le même sondage, le président américain n’est soutenu que par 47 % des sondés, le seuil le plus bas de tout son mandat. M. Obama, avait déjà fait un usage très actif de Facebook lors de sa campagne pour l’élection présidentielle en 2008 et son équipe espère bien renouveler ce succès pour l’aider à remporter un second mandat en 2012.