"11.607 personnes ont jusqu'ici été détenues dans six prisons, parmi lesquelles 347 femmes, en lien avec l'état d'urgence", a précisé le président du "comité de contrôle" de l'état d'urgence, Taddesse Hordofa, dans un communiqué publié par EBC.
Une longue liste de motifs d'arrestation inclut "l'incitation à la violence", "la destruction de biens publics et privés" ou le fait de "perturber la circulation des véhicules" en érigeant des barrages sur les routes.
Ce chiffre constitue une très nette augmentation des arrestations dans le cadre de l'état d'urgence comparé au dernier communiqué officiel établissant le nombre de personnes interpellées depuis le 9 octobre à environ 2.500.
Ces arrestations on eu lieu dans la région oromo (centre et ouest) et amhara (nord), en proie à un mouvement de contestation antigouvernementale sans précédent depuis 25 ans et dont la répression a déjà fait plusieurs centaines de morts, selon les organisations de défense des droits de l'homme. Des arrestations ont également eu lieu dans la capitale Addis Abeba.
Le "comité de contrôle" n'a pas précisé combien de personnes, sur les 11.607 arrêtées, étaient toujours en détention.
Le 31 octobre, le ministre éthiopien de la Défense Siraj Fegessa avait annoncé la libération de quelque 2.000 personnes arrêtées pour avoir participé à des manifestations antigouvernementales, après s'être vu prodiguer "éducation et conseils".
Avec AFP