Ces bombardements ont été menés en réponse à de nombreux tirs mortels de roquettes attribués à l'EI contre la ville frontalière turque de Kilis, qui ont tué au moins 18 personnes cette année.
D'après l'agence de presse progouvernementale Anatolie., les salves d'artillerie et les frappes de drones ont fait 63 morts dans les rangs de l'EI dans le nord de la Syrie dimanche, mais ce bilan était impossible à vérifier de façon indépendante dans l'immédiat.
Dans le détail, l'artillerie turque déployée à la frontière syrienne a tué 34 membres présumés de l'EI, selon l'agence.
Quatre drones de la coalition internationale anti-EI menée par les Etats-Unis et ayant décollé de la base militaire turque d'Incirlik (sud) ont fait 29 morts, selon Anatolie.
L'agence ne précise pas à quel pays appartiennent les drones, qui ont détruit plusieurs véhicules et cinq dépôts d'armes. La base d'Incirlik est utilisée par l'aviation de plusieurs pays de la coalition internationale.
Longtemps accusée de soutenir des éléments radicaux opposés au président syrien Bachar al-Assad, la Turquie, membre de l'Otan, a rejoint la coalition internationale et semble avoir renforcé son implication ces dernières semaines après une série d'attaques sur son sol.
Le pays a été secoué cette année par plusieurs attentats d'ampleur notamment à Ankara et Istanbul imputés aux jihadistes ou liés à la reprise du conflit kurde, qui ont fait des dizaines de morts.
Dimanche, deux policiers ont été tués et 22 personnes blessées dans un attentat à la voiture piégée à Gaziantep, dans le sud-est près de la frontière syrienne. L'attaque n'a pas été revendiquée, mais, selon la presse turque, l'enquête privilégie la piste de l'EI, qui contrôle des territoires dans le nord de la Syrie.
Avec AFP