Le président syrien Bachar al-Assad « est en train de perdre toute légitimité aux yeux de son peuple », ayant manqué « une occasion après l’autre » d’introduire de réelles réformes, a déclaré le président Barack Obama.
Dans une interview accordée à la chaine de télévision CBS, mardi, M. Obama a accusé le gouvernement syrien d’avoir perpétré « un degré inacceptable de brutalité » contre des protestataires pacifiques qui manifestaient contre le régime autoritaire de M. Assad.
La Syrie a vivement critiqué des propos similaires de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton. Pour Damas, ces remarques sont « d’autres preuves » de la « flagrante ingérence américaine » dans les affaires intérieures syriennes.
Mme Clinton a déclaré, lundi, que M. Assad a perdu « toute légitimité » et « n’est pas indispensable ». Les Etats-Unis n’ont aucun intérêt à ce qu’il se maintienne au pouvoir, avait ajouté la cheffe de la diplomatie américaine.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné, mardi, « dans les termes les plus fermes », les attaques de manifestants pro-gouvernementaux syriens contre les ambassades américaine et française à Damas.
Le chef de l’Etat syrien s’est entretenu, mercredi, avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby. Ce dernier a déclaré que la Ligue n’accepte pas « les ingérences étrangères » dans les affaires arabes.