En route pour le sommet du G-8 de Deauville, en France, le président Barack Obama s'est adressé, mercredi, aux deux chambres du Parlement britannique à Londres. Le chef de l’exécutif américain a souligné que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne poursuivront leurs efforts en vue de promouvoir la paix et la démocratie dans le monde.
Le président Obama a saisi l’occasion pour mettre l’accent sur les « relations spéciales » entre les deux pays. « Je suis venu ici réaffirmer l’une des plus anciennes et des plus fortes alliances que le monde ait connu », a-t-il déclaré.
Le chef de l’exécutif américain s’est inscrit en faux contre l’idée selon laquelle l’influence des deux pays dans le monde serait en déclin. « Cet argument est erroné. Notre leadership est toujours d'actualité. Ce sont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et nos alliés démocratiques qui ont donné forme à un monde où de nouvelles nations pouvaient émerger et des individus s’épanouir », a déclaré M. Obama.
Avant sa visite au Parlement, le président américain s’était entretenu avec le Premier ministre britannique, David Cameron. Leurs discussions ont porté sur les troubles au Moyen-Orient, et plus particulièrement la mission militaire de l’OTAN en Libye.
Les deux hommes sont convenus qu’un changement de régime ne fait pas partie du mandat onusien. Toutefois, la protection des civils est impossible tant que Mouammar Kadhafi demeure au pouvoir, a souligné le chef du gouvernement britannique. « Il est impossible d’imaginer un avenir avec Kadhafi au pouvoir. Il doit partir », a martelé David Cameron.
Les forces appuyées par l’OTAN accentuent la pression sur Kadhafi, a souligné, de son côté, Barack Obama. « Etant donné les progrès accomplis au cours des dernières semaines, Kadhafi et son régime doivent comprendre qu’il n’y aura pas de répit dans la pression que nous exerçons », a-t-il expliqué.
Concernant le Moyen-Orient, M. Cameron a dit appuyer les propositions du président Obama en vue de relancer le processus de paix – y compris son appel controversé à Israël pour un retour aux frontières d’avant la guerre de juin 1967, avec des échanges mutuellement acceptables de territoires.
Par contre les deux hommes sont divisés sur l’intention des Palestiniens de faire appel à l’ONU pour reconnaître leur futur Etat. Pour M. Obama, il serait erroné de procéder de la sorte, la souveraineté palestinienne ne pouvant être obtenue, selon lui, qu’à travers des négociations avec Israël. Quant à M. Cameron, il n’a pas voulu se prononcer dans un sens ou dans l’autre, disant qu’il en discutera avant tout avec l’Union européenne.