Le maire de Goma, Naason Kubuya Ndoole, a annoncé dans un message diffusé sur les radios locales que tous les établissements d'enseignements fermaient leurs portes jusqu'à lundi "le temps de nous assurer que la situation est redevenue calme".
Malgré une pluie fine, des affrontements entre manifestants usant des pierres et policiers recourant au gaz lacrymogène et tirant par en l’air ont été constatés notamment autour des barricades érigées par des jeunes.
L’Afp rapporte que dans la matinée, les forces de l'ordre avaient ouvert le feu à plusieurs reprises sur quatre cortèges de manifestants hostiles au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001. Deux étudiants qui étaient à d’un des cortèges qui se dirigeant à l’université, ont été blessés par balles.
De violentes manifestations ont lieu depuis le début de semaine dans beaucoup d’autres villes du pays.
Kinshasa, la capitale congolaise a été le théâtre de violences meurtrières de lundi à mercredi. A l'origine de ces troubles : un projet de loi contesté susceptible de permettre au président Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, fin 2016, alors que la Constitution lui interdit de se représenter.
Déjà adopté par les députés, le projet devait être soumis au vote des sénateurs jeudi à partir de 13H00 GMT mais à 15H00 GMT le sénat ne s'était toujours pas réuni.
Ces violences ont fait 12 morts selon le gouvernement, 28 selon une ONG congolaise et 42 selon la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH ). Les troubles s'étaient étendus mardi et mercredi à Goma, où l'on n'a déploré aucun mort, ni aucun pillage, contrairement à ce qui s'est passé à Kinshasa.
Ville stratégique à la frontière du Rwanda, Goma est la capitale du Nord-Kivu, province déchirée par les conflits armés depuis plus de vingt ans.