Ernest Mpararo, président de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco), explique que la saisine du parquet général de la République faite mardi au nom du président Kabila par son conseiller spécial en matière de lutte contre la corrution, Luzolo Bambi, vise quatre groupes de cas.
Le premier groupe concerne l’importation frauduleuse des billets de banque ou le blanchiment d’argent ; le deuxième, le transfert frauduleux des capitaux ou la fuite des capitaux impliquant des sociétés privées, des personnes privées et publiques parmi lesquelles des autorités; le troisième concerne la fraude douanière dont les ramifications touchent des agences douanières, des responsables des services d’importation ; et le quatrième, le détournement des deniers publics et la corruption des fonctionnaires de l’Etat dans lesquels des personnes publiques et privées sont citées.
Comme lui, d’autres militants de lutte contre la corruption affirment attendre que la justice congolaise fasse son travail car la balle est dans son camps.
« C’est à la justice de saisir la balle et d’exercer son indépendance en menant de enquêtes, en ouvrant des procès et en rendant justice comme le président a fait sa part », a dit Me Eley Lofele, avocat qui travaille dans le cadre de la lutte contre la corruption.
La RDC est classée 154e pays sur 174 dans l’indice des pays les plus corrompus, selon Transparency International.