Le président de la chambre haute du parlement congolais, Léon Kengo Wa Dondo, a annoncé que la commission qui examine ledit projet n’avait pas encore terminé son travail.
Les forces de sécurité ont dispersé jeudi quelques manifestations qui commençaient à s’assembler dans certains endroits de Kinshasa. Une certaine accalmie y a été observée.
« Le calme est revenu car nous avons demandé à nos bases d’attendre la décision du Sénat puisqu'on nous a dit que les sénateurs pouvaient rejeter le projet de loi », a déclaré à la VOA l’opposant Joseph Olenghankoy, président des Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité (FONUS).
De violentes manifestations ont tout de même eu lieu à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, dans l’Est. Le maire de la ville a même fermé les écoles jusqu’à lundi suite à des affrontements entre des antirévisionnistes lançant des pierres et des policiers tirant en l’air et usant du gaz lacrymogène.
L’opposition a appelé à de grandes manifestations sur toute l’étendue du territoire le lundi 26 janvier, jour de clôture de la session du Parlement jour de clôture de la session du Parlement. Elle demande le rejet du projet.
Le collectif consitué par l’UNC et le MLC avait appelé à occuper le Parlement lundi et les manifs ont tourné en trois jours d’affrontements meurtriers.
Dans un appel séparé, L’UDPS, de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, appelle à manifester pacifiquement dans toutes les villes et villages le lundi 26 janvier pour exiger le départ de Kabila.
M. Tshisekedi, qui se fait appeler "président élu" de la RDC refuse de reconnaître la moindre légitimité à Joseph Kabila et au Parlement actuel.
Les députés élus sous son étiquette et qui ont accepté de siéger à l'Assemblée nationale ont été exclus du parti.
Samy Badibanga chef du groupe UDPS à l'Assemblée fait maintenant cause commune avec l'UNC de Vital Kamere et le MLC de Jean Pierre Bemba, incarcéré à la Haye.
Au moins 42 personnes ont été tuées en trois jours d'affrontements avec les forces de l'ordre, selon la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH).
Le gouvernement de Kinshasa fait état pour sa part de 15 morts, pour la plupart des pillards abattus par des vigiles privés.