Au pouvoir depuis l'an dernier, M. Lungu, 59 ans, a été réélu le 11 août dès le premier tour du scrutin présidentiel, mais d'une courte tête avec 50,3% des suffrages.
Il a devancé d'à peine 100.000 voix le chef du principal parti d'opposition, Hakainde Hichilema, qui rejette depuis sa victoire en l'accusant de fraudes.
"Maintenant que les élections sont terminées, nous devons dire, en tant que peuple, que nous sommes unis comme jamais", a déclaré M. Lungu lors de son discours d'investiture, prononcé devant des dizaines de milliers de personnes réunies dans un stade de la capitale Lusaka, dont le président du Zimbabwe Robert Mugabe.
"Nous n'avons ni le temps, ni le loisir de régler nos comptes. Nous avons du travail", a-t-il ajouté.
Son rival malheureux Hakainde Hichilema, un homme d'affaires qui se présentait à 54 ans pour la cinquième fois à la magistrature suprême, a une nouvelle fois contesté la réélection du sortant.
"Aucune décision de justice n'a validé l'élection du président Lungu", a déclaré M. Hichilema dans un communiqué. "Nous dérivons vers la loi de la jungle. La vérité, c'est que notre élection a été volée", a-t-il martelé.
Le chef du Parti uni pour le développement national (UPND) a présenté plusieurs requêtes en annulation du scrutin qui ont toutes été rejetées par la justice, la dernière encore lundi.
M. Hichilema avait appelé la semaine dernière les électeurs à se battre pour "rétablir leurs droits démocratiques".
Lors de son discours mardi, M. Lungu a répété sa volonté de faire de l'économie sa priorité, alors que la croissance du pays a fortement ralenti ces dernières années en raison notamment de la chute des cours du cuivre, sa principale ressource.
Après avoir dépassé les 10% dans les années 2000, la croissance de la Zambie est retombée à 3,2% en 2015, selon la Banque mondiale, son taux le plus faible depuis 1998.
Avec AFP