Le référendum s’est tenu du 11 au 13 avril au Darfour, une région en proie à des troubles entre le régime et les rebelles.
Les électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes pour se prononcer sur le maintien de cinq Etats ou leur fusion en une seule et même région.
Parmi les votants, "97,72% ont se sont prononcés en faveur de cinq Etats", a affirmé Omar Ali Jamaa, président de la commission sur le référendum au Darfour.
Ce résultat était celui espéré par le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup, depuis mars 2009, d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour, et depuis juillet 2010, pour génocide.
Les insurgés issus de minorités ethniques, ont, eux, longtemps plaidé pour un Darfour uni avec davantage d'autonomie par rapport au pouvoir central de Khartoum, mais certains groupes rebelles ont boycotté le référendum, soutenant que la situation actuelle n'est pas propice à l'organisation d'une telle consultation.
Ils estimaient que le résultat du scrutin serait dénué de sens car, en raison des troubles, beaucoup de personnes -dont les déplacés- ne pourraient pas voter.
Des combats sporadiques continuent d'opposer régime et rebelles, comme en janvier dans le Jebel Marra, une zone à cheval sur trois Etats du Darfour. Plus de 100.000 personnes ont depuis été forcées de fuir leurs foyers, s'ajoutant au quelque 2,5 millions de déplacés au Darfour, selon l'ONU.
Avec AFP