Plus de 150 intellectuels et militants syriens, y compris certains des membres les plus reconnus de l’opposition, ont ouvert une conférence à Damas, où ils essaient de trouver une sortie à la crise. L’objectif, selon les organisateurs, c’est de voir comment mettre un terme à des mois de violence et entamer une transition pacifique vers un régime démocratique.
La rencontre a débuté lundi par l’exécution de l’hymne national de la Syrie et l’observation d’une minute de recueillement en l’honneur des personnes tuées lors des manifestations anti-gouvernementales qui se sont poursuivies depuis le mois de mars. De l’avis des participants, cette réunion sera une discussion entre des citoyens indépendants n’entretenant aucun lien avec le pouvoir ou aucun parti politique.
Cependant, certaines personnalités de l’opposition ont refusé de participer à ce sommet “autorisé”, arguant qu’il pourrait être utilisé par le gouvernement de Bashar el-Assad afin de s’octroyer une légitimité. Un jeune militant a déclaré: “les décisions prises à cette conférence n’auront aucune influence sur les protestataires qui sont sur le terrain.”
Les autorités syriennes ont été informées, mais elle n’ont rien fait pour empêcher la tenue de l’événement. Entre-temps, l’agence de nouvelles officielle SANA a annoncé des pourparlers entre le gouvernement et l’opposition, le 10 juillet prochain, en vue de définir le cadre d’un dialogue national. Aucune information n’est disponible sur la composition éventuelle de la délégation de l’opposition.