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L'opposition turque va contester le référendum devant une haute cour


Les partisans du vote «non» agitent un drapeau turc avec une image de Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne lors d'une manifestation concernant le référendum, à Istanbul, le 19 avril 2017.
Les partisans du vote «non» agitent un drapeau turc avec une image de Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne lors d'une manifestation concernant le référendum, à Istanbul, le 19 avril 2017.

Le principal parti turc d'opposition a annoncé vendredi qu'il allait saisir une haute cour administrative pour faire annuler une décision contestée de l'Autorité électorale lors du référendum sur les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan.

L'opposition conteste la légalité d'une décision de dernière minute du Haut-Conseil électoral (YSK) de considérer comme valides les bulletins de vote non marqués du sceau officiel, affirmant qu'elle pourrait avoir favorisé la victoire du camp du oui, qui a remporté le scrutin d'une courte tête avec 51,4% des voix, selon les résultats non officiels.

L'YSK avait rejeté mercredi un premier recours présenté par le principal parti d'opposition, le CHP.

"Nous allons nous pourvoir devant le Conseil d'Etat pour obtenir l'annulation de la décision de l'YSK d'autoriser les bulletins de vote non estampillés", a affirmé le vice-président du CHP, Bülent Tezcan, dans un communiqué cité par la chaîne CNN-Türk.

Le Conseil d'Etat, une juridiction qui date de l'Empire ottoman, est la plus haute cour administrative en Turquie.

M. Tezcan a appelé l'YSK à ne pas publier le résultat officiel du scrutin tant que tous les recours n'auront pas été épuisés.

"Que les citoyens aient voté oui ou non, nous allons poursuivre notre combat jusqu'à la fin pour protéger les droits des 49 millions de citoyens qui ont pris part au vote", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre turc Binali Yildirim a qualifié dans des déclarations à la presse le nouveau recours du CHP de "futile". "Cela ne sert à rien de faire perdre du temps à tout le monde", a-t-il ajouté.

Une mission commune d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du Conseil de l'Europe a estimé lundi que le scrutin n'avait pas été "à la hauteur des critères" européens et souligné que la campagne s'était déroulée dans des conditions inéquitables favorisant le camp du oui.

Avec AFP

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