"Lors de la prochaine réunion" des ministres européens de l'Intérieur, "je porterai la parole d'Agadez et j'essaierai de faire en sorte que les financements d'urgence et éventuellement d'autres fonds de développement puissent se porter sur Agadez", a-t-il affirmé lors d'une réunion avec des responsables locaux.
"Nous sommes prêts à étudier les projets concrets que vous pourriez nous soumettre", a-t-il ajouté, en soulignant la nécessité de "reconstruire une économie alternative" à celle des filières de migrants, victime de la lutte contre les passeurs initiée il y a deux ans par le gouvernement nigérien.
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"Je comprends ce que cela peut représenter comme frustration" pour les jeunes à qui il faut "donner une nouvelle espérance", a-t-il dit, en réponse aux responsables locaux qui demandaient une accélération des décaissements.
"Les attentes pour des projets structurants sont nombreuses et face aux nombreux défis nous avons besoin de votre solidarité", a affirmé le maire d'Agadez.
La France consacre environ 85 millions d'euros par an à l'aide au développement du Niger, dont M. Collomb a souligné "le rôle tout à fait fondamental", parce que "c'est l'Etat le plus structuré pour contenir des attaques terroristes", mais aussi pour sa lutte contre l'immigration irrégulière.
"Le Niger à fait beaucoup d'efforts" et "les attentes pour des projets structurants sont nombreuses", a souligné le maire d'Agadez, appelant à "une action de grande envergure".
"Sept mille jeunes" vivaient directement de la migration irrégulière et sur ce total "moins de 300 ont pu être intéressés par la reconversion" qui leur a été proposée, dans l'agriculture ou le commerce notamment, a indiqué un responsable du conseil régional, Mohamed Anacko.
Avec AFP