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Un militant tchadien en liberté provisoire pour raison de santé


De gauche : Narmadji Céline, Younouss Mahadjir, Mahamat Nour Ibedou, trois des quatre leaders de la société civile condamnés à N’Djamena, Tchad, 4 juin 2016.
De gauche : Narmadji Céline, Younouss Mahadjir, Mahamat Nour Ibedou, trois des quatre leaders de la société civile condamnés à N’Djamena, Tchad, 4 juin 2016.

Un militant tchadien détenu au secret pendant plus de 20 jours a été remis en liberté provisoire mardi pour des raisons de santé, indique son avocat.

"Le juge d'instruction a accepté sa libération provisoire", a indiqué à l'AFP Me Boniface Mouandilmadji, avocat de Maounde Decladore, porte-parole du mouvement "Ça doit changer".

M. Deladore a indiqué à l'AFP qu'il souffrait de "fortes douleurs".

"Je pense qu'il a été empoisonné. Il a vomi du sang après avoir avalé un sandwich", a précisé son avocat, assurant que son client n'avait pas été torturé.

Le militant a été inculpé mardi de "trouble à l'ordre public" après sa détention dans les locaux de l'Agence nationale de sécurité (ANS) à Moundou, capitale économique, a précisé l'avocat. Sa première comparution devant le juge d'instruction devrait avoir lieu dans une semaine.

Le mouvement citoyen Iyina ("On est fatigués"), dont deux militants ont été arrêtés et condamnés en avril à six mois de prison avec sursis, avait appelé début mai à sa libération.

Le mouvement demande aussi la libération de Mahydine Babouri, blogueur tchadien détenu depuis mi-septembre à la suite de propos critiques envers le régime d'Idriss Déby sur Facebook. Un hashtag #FreeBabouri a été lancé sur Twitter.

Allié stratégique de la France dans la lutte contre les groupes jihadistes, le Tchad traverse une grave crise économique et sociale en raison de la chute des prix du pétrole. "Le Tchad est à l'arrêt, on redoute le pire", avait déclaré M. Decladore à l'AFP mi-novembre.

Avec AFP

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