L’ONU fait état de plus de 170 personnes tuées dans les violences postélectorales en Côte d’Ivoire. L’organisation rapporte également 90 cas de torture, 441 arrestations et 24 disparitions. Elle dit aussi qu’on a empêché son personnel d’enquêter sur des sites où des corps auraient été enterrés.
La situation est dangereuse, a déclaré le représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-jin Choi. « Les actions de la part du camp du président Laurent Gbagbo continuent contre les droits de l’Homme ainsi que les activités hostiles à l’ONUCI, a-t-il dit. « Menaces et intimidations sont partout », a ajouté M. Choi, assurant cependant : « nous allons continuer notre travail quoi qu’il se passe.»
Mercredi, les Etats Unis disaient discuter du renforcement de la force de l’ONU en Cote d’Ivoire. On compte déjà 10 000 hommes sur place. Les autorités Américaines ont cependant souligné qu’un renforcement de cette force avec des troupes des pays Africains n’aura pas pour objectif de chasser le président sortant, Laurent Gbagbo, du pouvoir, mais de l’empêcher de recourir à la force contre son rival, Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l’élection Présidentielle par la communauté internationale.
Au lendemain du discours du président Gbagbo réaffirmant sa victoire électorale, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a annoncé le gel des prêts et décaissements en faveur de son gouvernement; la Banque africaine de développement et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest ont fait la même chose, a dit M. Zoellick.