"Nous sommes tombés d'accord (...) nous avons obtenu satisfactions sur cinq des six points de revendications", a déclaré à l'AFP Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme qui regroupe une cinquantaine de syndicats de fonctionnaires.
M. Zadi qui avait eu une rencontre jeudi avec le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, a fait état d'"avancées inespérées" dans les discussions, notamment sur la question des retraites.
Les grévistes demandent des augmentations de salaires, le paiement de certains arriérés de primes et protestent contre une réforme des retraites intervenue en 2012 dont les premiers effets se font sentir en 2016, avec la mise à la retraite de fonctionnaires touchés par la loi.
Cette réforme fait passer l'âge de la retraite de 55 à 60 ans, voire 65 ans pour les grades les plus élevés. Les cotisations augmentent de 6 à 8,33% du salaire, alors que les pensions ont été réduites de 30 à 50%.
Les syndicats de fonctionnaires doivent se réunir dans la journée à Abidjan, alors que la grève est censée s'achever vendredi. "L'assemblée générale va donner un avis, la tendance est pour la reprise du travail dès lundi prochain", a promis le syndicaliste.
Cette grève survient alors que le pays fait face à une fronde des militaires et gendarmes qui a fait quatre morts à la mi-janvier à Yamoussoukro.
Une partie des militaires - 8.500 anciens rebelles intégrés dans l'armée - a obtenu le paiement de 12 millions de CFA chacun (18.000 euros) mais le reste des forces armées réclament aussi des augmentations de salaires et des primes.
Avec AFP