La milice des YPG, classée groupe "terroriste" par Ankara, a été un allié incontournable des Etats-Unis dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Syrie.
La Turquie a accusé les Etats-Unis d'armer les YPG et leur a demandé de désarmer cette milice.
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"Nous n'avons jamais donné d'armes lourdes aux YPG, donc il n'y en a aucune à reprendre", a dit M. Tillerson, interrogé sur cette question lors d'une conférence de presse à Beyrouth.
M. Tillerson doit se rendre après Beyrouth en Turquie.
Le 6 février, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé les Etats-Unis d'avoir envoyé 5.000 camions et 2.000 avions transportant des armes dans des territoires sous contrôle des forces kurdes dans le nord de la Syrie.
"Où envoyez-vous ça ? Qu'est ce que cela a à faire dans le nord de la Syrie? (...) S'il vous plait, donnez-nous la réponse à cette question. Et si vous dites que vous les envoyez pour la lutte contre Daech, nous ne pourrons pas vous croire", a martelé M. Erdogan, en utilisant un acronyme en arabe de l'EI.
En janvier, la Turquie a lancé une offensive contre l'enclave kurde d'Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie, pour chasser de sa frontière les combattants des YPG.
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Estimés à 15% de la population, opprimés pendant des décennies sous le régime syrien du clan Assad, les Kurdes ont profité de la guerre déclenchée en 2011 en Syrie pour établir une autonomie de facto dans les territoires qu'ils contrôlent, dans le nord et le nord-est du pays.
Cette liberté relative dont jouissent les Kurdes préoccupe Ankara, qui craint de voir sa propre communauté développer des aspirations similaires.
Mercredi, le ministre américain de la Défense Jim Mattis a appelé la Turquie à se focaliser à nouveau sur la lutte contre l'EI "pour empêcher tout vestige de l'organisation terroriste de se reconstituer en Syrie", alors que les tensions avec cet allié de l'Otan sont au plus haut depuis l'opération turque dans le nord syrien.
Avec AFP