"L'implication active du Conseil de sécurité est essentielle pour mettre un terme à la crise des Rohingya", a souligné la diplomate lors d'une réunion rendant compte d'une récente visite de cette instance dans la région. "Nous savons ce que nous devons faire et ne pouvons laisser des intérêts politiques et économiques de court terme nous écarter de faire ce qui doit être fait".
"Nous avons les moyens uniques pour encourager les Birmans à franchir de réelles étapes pour résoudre cette crise et nous devons les utiliser", a poursuivi Nikki Haley, sans préciser si elle pensait à une prise de sanctions.
"Nous devons agir rapidement pour adopter une résolution qui liste les étapes à franchir pour résoudre cette crise humanitaire et liée aux droits de l'Homme, énorme et qui se développe", a insisté l'ambassadrice.
"Ce sera aussi un défi alors que certains membres du Conseil nous ont empêché d'agir pour des raisons cyniques et d'intérêt personnel", a ajouté Nikki Haley, qui n'a pas fait partie du voyage début mai au Bangladesh et en Birmanie de la plus haute instance de l'ONU. Les Etats-Unis étaient représentés par un diplomate d'un rang inférieur.
Depuis août 2017, quelque 700.000 musulmans rohingyas, cibles d'opérations de l'armée birmane dans l'ouest du pays, ont fui vers le Bangladesh où ils vivent dans des campements sommaires.
En raison de l'opposition de la Chine, le Conseil de sécurité de l'ONU n'a jamais pu adopter de résolution, se bornant à réclamer à la Birmanie l'arrêt de ses opérations militaires, un accès humanitaire sans restriction et le retour des réfugiés rohingyas.
La Birmanie a rejeté les accusations de nettoyage ethnique, affirmant n'avoir cherché qu'à neutraliser des extrémistes rohingyas.
Avec AFP