Deux civils ont été tués jeudi soir dans un attentat-suicide perpétré dans l'Extrême-Nord du Cameroun, théâtre d'attaques fréquentes du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, indiquent les services de sécurité.
"Il y a eu trois morts, dont deux civils et la kamikaze", a ajouté cette source. L'attaque a été confirmée à l'AFP par un responsable du comité local de vigilance.
La région de l'Extrême-Nord est confrontée depuis plusieurs semaines à une résurgence d'attaques de Boko Haram, après des mois de relative accalmie.
Dans la nuit du 9 au 10 juin, un militaire a été tué dans un autre attentat à Kolofata, à 10 km au sud-ouest de Limani. Début juin, neuf civils avaient péri dans un double attentat-suicide dans la même ville.
Par ailleurs, jeudi matin, un membre du comité de vigilance (groupe d'autodéfense) de Sanda-Wadjiri, une petite localité de la région, a été tué et neuf blessés par des militaires en patrouille, selon la source proche des services de sécurité.
"L'armée a fait une bêtise. Elle a tiré une roquette en direction des membres du comité de vigilance en faction", a-t-elle précisé, soulignant que les militaires nouvellement déployés dans la zone croyais avoir à faire à des jihadistes.
Les comités de vigilance, formés d'habitants, sont chargés de prévenir les forces de sécurité de tout mouvement suspect pour limiter les attaques et attentats de Boko Haram.
Avec AFP