Barack Obama à l'ONU : "nous aurons à payer le prix de migrations massives"

Barack Obama donne un discours lors de la 71e session de l'Assemblée générale des Nations unies, au siège de l'organisation à New York, le 20 septembre 2016.

Le président américain a exhorté les pays signataires de l'accord de Paris sur le climat à le mettre en œuvre dès que possible pour ne pas laisser ces questions aux générations suivantes.

"Si nous n'agissons pas vigoureusement, nous aurons à payer le prix de migrations massives, de villes submergées, de personnes déplacées, de réserves alimentaires qui fondent et de conflits générés par le désespoir", a déclaré M. Obama à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies.

"Il doit y avoir un sens de l'urgence dans la mise en oeuvre de l'accord et dans l'aide aux pays les plus pauvres pour qu'ils aillent au-delà des forces d'énergie destructives".

"Les traditions religieuses peuvent être honorées et louées lors des enseignements de sciences et de mathématiques, plutôt que d'être intolérées", a expliqué le président.

"Nous devons immédiatement ouvrir nos coeurs et aider les réfugiés qui ont désespérément besoin d'une maison", a-t-il poursuivi.

"Nous ne devrions pas définir notre identité en abaissant l'autre, mais on peut se bonifier en l'aidant à se relever", a-t-il souligné.

"Il n'y aura pas in fine de victoire militaire"

Le président américain Barack Obama a également ppelé mardi à la tribune de l'ONU à poursuivre les efforts diplomatiques en Syrie en dépit des revers, martelant qu'il n'existait pas de solution "militaire" à conflit meurtrier.

"En Syrie, où il n'y aura pas in fine de victoire militaire, nous allons devoir poursuivre le difficile travail de la diplomatie qui vise à mettre fin à la violence et à apporter de l'aide à ceux qui en ont besoin", a-t-il déclaré.

Sans mentionner directement le le fragile cessez-le-feu négocié avec Moscou qui est en train de voler en éclats, M. Obama a dénoncé avec force l'attitude de la Russie "qui tente de retrouver sa gloire passée grâce à la force".

"Sur la durée, cela diminuera son rang dans le monde et rendra ses frontières moins sûres", a-t-il mis en garde.

Le président américain a par ailleurs appelé à une mobilisation accrue en faveur des réfugiés, en particulier mais pas seulement, ceux déplacés par cette guerre.

"Il y a de nombreux pays, en particulier des pays riches, qui peuvent faire plus pour aider", a lancé le président américain qui devait s'exprimer sur ce thème lundi après-midi lors d'une réunion de chefs d'Etat sur ce thème.

"Nous devons aller de l'avant, même quand c'est difficile d'un point de vue politique", a-t-il lancé, évoquant ces hommes et ces femmes jetés sur les routes et contraints d'abandonner "tout ce qu'ils connaissent, tout ce qu'ils aiment".

"Nous devons nous imaginer ce que cela serait si cela arrivait à nos familles, à nos enfants", a-t-il insisté.

Il y a 65 millions de personnes déplacées dans le monde, dont 21 millions de réfugiés, fuyant persécutions, pauvreté ou conflits. En deux ans, 7.000 hommes, femmes et enfants ont péri en Méditerranée en tentant de gagner l'Europe.

La Maison Blanche a diffusé son discours :