Le Congo-Brazzaville ne se remet toujours pas de la crise pétrolière car le pétrole représente plus de 60% des recettes de l’Etat.
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Les pénuries récurrentes de carburant et de gaz ajoutent à cette morosité économique et les tensions sociales.
Toute la société souffre de la pénurie d'essence mais la situation touche plus particulièrement les personnes travaillant dans le secteur des transports.
Les autorités s'assurent confiantes et estiment qu’il y a moyen de contourner la crise. Pour le ministre des hydrocarbures, Jean-Marc Thystère-Tchicaya, le Congo dispose d’importantes réserves dont l’exploitation permettra de résister aux temps durs.
La production pétrolière du pays passera en effet dès 2018 à plus de 350.000 barils par jour, "un pic jamais atteint".
Il y a donc lieu de garder espoir, a indiqué Jean-Marc Thystère-Tchicaya lors d’une conférence internationale sur les hydrocarbures tenue du 24 au 26 avril dans la capitale congolaise.
Les professionnels du secteur pétrolier sont plus prudents. Certains prévisions annoncent la remontée des cours du brut sur le marché international.
Chez Total, le principal opérateur dans le pays, on privilégie la rigueur budgétaire pour tenter de conserver les marges, selon Pierre Jessua, le directeur général de Total E&P Congo.
"L’économie du pétrole est devenue très compliquée, et il faut de la rigueur dans les investissements", a-t-il affirmé.
Le Congo reste convaincu qu’en produisant plus de brut, les recettes publiques seront forcément à la hausse.
Un projet de construction d’un pipeline, entre Pointe-Noire et Ouesso dans le nord, sera un bon investissement pour vendre les produits pétroliers vers la RDC, le Cameroun et la RCA selon la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).
La RD et le Cameroun vendent actuellement le carburant à Brazzaville, bien que le Congo compte inverser cette tendance.
A Brazzaville, la pénurie de carburant a été jugulée. L’essence, le gasoil et le kérosène sont disponibles dans les stations services après trois semaines de galère pour les automobilistes. Les embouteillages ont d’ailleurs repris dans la ville.
Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville