Le lieutenant-colonel Isaac Zida a personnellement fait la promesse de signer la charte de la transition avec les autres forces de la crise au Burkina, disant qu’il est "très heureux".
L’annonce de cet officier imposé à la tête du Burkina par de hauts gradés de l’armée après la chute de Blaise Compaoré, le 31 octobre, a été faite après une réunion de la commission de négociations à laquelle Zida a pris part.
Zida a rappelé qu’il reste toutefois à désigner " les différentes personnalités qui seront commises aux tâches indiquées dans la charte."
Les forces en présence (la société civile, les partis politiques, les chefs religieux et traditionnels) négocient justement, depuis vendredi à Ouagadougou, la désignation des animateurs des organes de la transition.
Elles devront en premier lieu choisir le président de la transition, mais aussi celui du Parlement intérimaire, ainsi que le Premier ministre. Les différentes parties désigneront par la suite les membres qui participeront au Conseil national de la transition, l'organe légistatif pour une transition qui devra pas dépasser un an.
Le lieutenant-colonel Zida devra alors céder le pourvoir aux acteurs qui seront désignés. L’officier est contesté par la société civile et les partis de l’opposition qui avaient appelé à la série des manifestations qui ont abouti à la démission de Compaoré.
Le nouvel homme fort du Burkina a fini par concéder de remettre le pouvoir aux civils après deux semaines de tractations.