Au moins deux corps sans vie ont été vus par les manifestants, selon l'AFP.
Les manifestations contre la candidature de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat ont repris jeudi malgré la riposte musclée des policiers.
La police a poursuivi ses opérations de "restauration de l'ordre" lancées la veille dans l’un des quartiers les plus chauds de la contestation, Musaga, dans le Sud de Bujumbura
L’AFP rapporte que des tirs sporadiques ont été entendus toute la nuit et ont repris à un rythme soutenu dans la matinée, alors que des manifestants tentaient de se regrouper dans les ruelles et harcelaient les forces de l'ordre à coups de pierres.
Les policiers ripostaient avec leurs Kalachnikov, tirant au jugé et parfois à hauteur d'homme. Un manifestant a été mortellement touché dans le dos, selon des témoins.
Plus d'une vingtaine de personnes ont été tuées depuis le début, fin avril, des manifestations contre une candidature du président Nkurunziza à l'élection présidentielle du 26 juin. Ce mouvement, qui touche essentiellement la capitale Bujumbura, a été sévèrement réprimé par la police.
Le gouvernement a dû repousser au 5 juin les élections communales et législatives initialement prévues pour le 26 mai.
Des manifestations ont débuté depuis l’annonce de la candidature de M. Nkurunziza pour un troisième mandat, que les opposants et certains mouvements associatifs jugent contraire à la Constitution.
Mercredi, le président Nkurunziza a menacé la presse et affirmé que la paix régnait sur 99,9% du pays et que les élections se dérouleraient en paix.