Selon eux, des tirs qui s’étaient dans la matinée concentrées à Musaga, le bastion des contestataires, dans le sud, se sont étendus à d’autres quartiers.
Les manifestants parlent de plusieurs morts. La Croix rouge burundaise donne un bilan de deux manifestants tués.
Le témoignage de Sostène Simbarakiyé un habitant de Bujumbura.
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Toute la journée, des incidents ont éclaté à intervalles réguliers dans les habituels quartiers contestataires de la périphérie de la capitale, indique l’AFP. Autour des grandes avenues ou dans les ruelles, des groupes de jeunes ont affronté à coups de pierre et sur des barricades de fortune les policiers, qui ripostaient à l'arme automatique, tirant en l'air mais également à hauteur d'homme.
Ces violences ont été particulièrement intenses dans le quartier de Musaga (sud), où la police était entrée en force la veille avec la claire intention d'y "restaurer l'ordre" coûte que coûte. Dans la matinée, un manifestant a été mortellement touché au dos par une balle.
Au fil des heures, les accrochages se sont étendus au quartier voisin de Kanyosha, avec des tirs parfois soutenus et en rafale, et n'avaient pas l'air de baisser d'intensité alors que la nuit tombait.
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Des scènes identiques ont été signalées, avec néanmoins une moindre intensité, dans les quartiers Kinindo, Rohero 2, Kibenga... A Ngagara, deux manifestants ont été blessés, l'un, touché à la tête, est décédé peu après. Ils faisaient partie d'un petit groupe qui essayait de s'approcher de l'Assemblée nationale, où était déployé un fort contingent militaire et policier alors que trois nouveaux ministres prêtaient serment en session extraordinaire.